Quelques heures après l’explosion, face aux décombres de son usine, devant une poignée d’employés indemnes, mais traumatisés, le directeur d’AZF déclare : « Ce nitrate n’a pas pu exploser spontanément. Sauf si on l’a amorcé, sauf si on l’a voulu ». Trois jours plus tard, le procureur de la République affirme : « À 99%, c’est un accident industriel ».
Ces deux déclarations résument l’enquête.
L’explosion de l’usine AZF de Toulouse est la catastrophe la plus grave en France depuis la dernière guerre mondiale : 30 morts, 20.800 blessés, 85.000 sinistrés et des décombres, des décombres à perte de vue.
À 10 heures 17, ce 21 septembre 2001, une première explosion, puis une deuxième, plus importante, terrible. Des immeubles s’effondrent, des vitres volent en éclats, sur l’autoroute les voitures s’envolent… C’est la panique.
On expliquera ensuite qu’il n’y a eu qu’une seule explosion perçue en deux temps : l’onde sismique et l’onde aérienne. Ce que contestent certains experts. C’est un détail capital, car s’il y a eu deux explosions, l’hypothèse d’un explosif utilisé comme détonateur ne peut pas être écartée.
Nous sommes dix jours après les attentats contre les deux tours du World Trade Center, et il est difficile de ne pas penser à un acte terroriste. La piste islamiste est privilégiée, surtout lorsque les enquêteurs découvrent que l’une des victimes, un Français d’origine tunisienne, portait plusieurs sous-vêtements, enfilés l’un sur l’autre. Un rituel, paraît-il, des kamikazes islamiques : pour protéger son sexe avant de rejoindre Dieu…
Le jour de l’explosion, sur l’autoroute A62, les gendarmes interceptent un véhicule dont la lunette arrière est brisée. Les passagers arrivent de Toulouse : ils sont membres du mouvement islamique Tabligh, que certains assimilent à une secte.
De nombreux témoins signalent plusieurs passages d’hélicoptères quelques minutes avant l’explosion. L’un apparaît même sur un enregistrement effectué par France 3, quinze secondes après. On n’a jamais retrouvé les plans de vol de ces hélicoptères. Les pilotes ne se sont jamais manifestés. S’agit-il d’engins militaires ? (Certaines revues spécialisées ont envisagé la possibilité d’un accident dans la zone « militaire » de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) qui aurait pu avoir des répercussions sur le site AZF.)
D’autres éléments viennent peu à peu renforcer l’hypothèse d’un attentat. Et contrairement à ce qu’on a dit, il y a eu plusieurs revendications. Mais aucune n’a été prise au sérieux, car dans sa tanière, Ben Laden se tait. La piste de l’attentat est finalement abandonnée.
Pourtant, trois semaines plus tard, dans les gravats, à proximité du cratère de l’explosion (65 mètres de long), un CRS découvre un « exploseur à condensateur » (probablement un exploseur électronique à condensateur contrôlé par microprocesseur). Mais ce n’est plus d’actualité. Les enquêteurs pensent que l’engin a été déposé après coup, pour détourner leur attention ou les mettre sur une fausse piste.
L’enquête s’oriente désormais vers l’accident. Et trois scénarios sont envisagés, avec des expertises souvent contradictoires :
- L’arc électrique : Un court-circuit dans le transformateur de la SNPE, située à proximité du site AZF, aurait « injecté » dans le sol une décharge d’une intensité de plusieurs milliers d’ampères, ce qui aurait provoqué l’explosion du nitrate emmagasiné dans le hangar 221.
- La théorie du gaz : Lors d’une opération d’entretien sur la zone de la SNPE, un gaz explosif se serait répandu dans les sous-sols et dans les égouts et se serait accumulé en formant des poches. Ensuite, à la suite d’une prémière explosion, il y aurait eu un effet domino jusqu’à l’usine AZF.
- L’accident chimique : On aurait mélangé incidemment un dérivé chloré à du nitrate d’ammonium et ce mélange aurait été déversé sur un tas de nitrate à l’entrée du hangar 221. Il aurait alors initié une détonation qui aurait fait exploser un deuxième tas de nitrate, plus important, entreposé dans le hangar principal.
Après plus de cinq ans d’une enquête dirigée par le juge Thierry Perriquet (celui de l’affaire Alègre), et un dossier de plus de 50.000 pages, on n’en sait pas plus.
Le procès qui démarre ce lundi 23 février est unique en son genre. C’est le plus grand procès correctionnel jamais tenu en France. Au banc des accusés, Serge Biechlin, le directeur de l’usine AZF, et la société Grande Paroisse, une filiale du groupe Total. Il sera présidé par Thomas Le Monnyer - et probablement filmé.
Va-t-on connaître la vérité ?
NOTES:
Bonus: La stratégie de la tension et le terrorisme d'Etat à l'usage des veaux...
Opération Northwood
Le document officiel intitulé “Operation Northwoods” a été obtenu à l’origine par les archives de la Sécurité nationale de l’Université George Washington à l’aide de la loi américaine sur la liberté de l’accès à l’information nommée Freedom of Information Act.
On y apprend que le 13 mars 1962, le Comité des chefs d’États-majors avait préparé un ensemble de propositions détaillées concernant Cuba pour le Secrétaire à la défense de l’époque, Robert McNamara. Ce document, qui porte le titre “Justifications pour une intervention militaire U.S. à Cuba”, relate les plans de cette opération militaire qui portait le nom de code OPERATION NORTHWOOD.
Écrit en réponse à une requête du chef du Projet Cuba, le colonel Edward Lansdale, le mémorandum top secret décrit les plans américains pour créer différents prétextes qui justifieraient une invasion de Cuba. Ces différentes propositions faisant partie d’un programme secret anti-Castro connu sous le nom de “Operation Mongoose“, incluaient la mise en scène d’assassinats de Cubains vivant aux États-Unis, développant une fausse campagne de terreur cubaine et communiste à Miami ainsi que dans d’autres villes de la Floride jusqu’à Washington. Ces plans incluaient aussi de couler (simulation ou réellement) un bateau remplit de réfugiés cubains, de simuler une attaque d’un avion commercial par les forces aériennes de Cuba et de concocter un incident en faisant exploser un navire américain en eaux cubaines pour ensuite blâmer les cubains pour cet incident.
Voilà jusqu’où les gouvernements sont prêts à aller pour partir des guerres et conquêtes. Un cas isolé? Voyons voir, l’histoire est riche d’enseignements.
Pearl Harbor
L’histoire officielle est bien connue: le matin du 7 décembre 1941, les Japonais attaquent par surprise Pearl Harbor, “forçant” les Américains à entrer dans la Seconde Guerre mondiale. Mais ce qui est moins connu par contre, c’est que loin d’être une surprise, les États-Unis ont été avertis par les gouvernements d’Angleterre, de la Hollande, d’Australie, du Pérou, de la Korée et de l’Union Soviétique qu’une attaque surprise sur Pearl Harbor se préparait. Tous les codes japonais importants avaient été décodés. Le président Roosevelt (FDR) et d’autres officiels savaient que l’attaque s’en venait, l’ont laissé se produire et ont voilé ces faits.
Non seulement ils savaient que l’attaque allait se produire, mais en fait, ils l’ont provoquée. Le document McCollum montre ce plan en huit points pour provoquer le Japon à attaquer les États-Unis, dont la population était contre la participation dans cette guerre européenne lointaine. Il fallait scandaliser cette opinion publique pour lui faire accepter d’entrer en guerre. La vie de 2 402 américains furent sacrifiées pour y arriver. Le président Roosevelt a mis en action les huit étapes proposées dans le document McCollum durant le cours de l’année 1941. L’une de ces étapes que FDR mettra en action était de couper les principales lignes de ravitaillement en pétrole et de geler les actifs du Japon, ce qui est à toute fin pratique un acte de guerre. À la huitième étape, le Japon décidera finalement de riposter et d’attaquer Pearl Harbor.
Le public se fera dire que l’attaque fut une totale surprise et résultait aussi d’un “échec du renseignement”.
Incidents du golfe du Tonkin
La guerre du Viêt Nam s’amplifiera après la date fatidique du 4 aout 1964 alors qu’on accusera les Vietnamiens d’avoir attaqué les forces américaines dans le golfe du Tonkin. Bien qu’on ne pose pas la question évidente à savoir ce que les Américains faisaient là en premier lieu, il a maintenant été révélé, grâce aux documents et enregistrements audio déclassifiés, qu’en réalité aucune attaque n’a eu lieu. Les enregistrements du président Johnson avec le Secrétaire à la défense, Robert McNamara, sont disponibles. On peut les entendre discuter pour trouver un moyen de tourner le faux évènement en une justification pour l’escalade de la guerre au Viêt Nam.
Opération Gladio
“Vous deviez attaquer des civils, les gens, femmes, enfants, des personnes innocentes, inconnues et étrangères à tout jeu politique. La raison était plutôt simple: forcer… le public à se tourner vers l’État pour demander plus de sécurité.” (source)
L’Opération Gladio est un cas historique très bien documenté. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les réseaux des services secrets occidentaux et l’extrême droite vont employer la stratégie de la tension pour éviter que les communistes, les socialistes ou la gauche prennent le pouvoir.
C’est une histoire extrêmement bien documentée de terrorisme d’état où les services secrets se sont fait prendre à faire exploser des bombes dans des lieux publics comme des marchés, ou dans des autobus remplis d’enfants en Italie pour rendre la population furieuse et hystérique pour ainsi créer un climat de tension intense. (voir cet article et celui-ci pour plus d’informations)
Gladio (Glaive en italien) désigne le réseau italien des stay-behind, cette structure clandestine de l’OTAN créée après la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d’invasion soviétique. On désigne couramment par ce nom l’ensemble des armées secrètes européennes, dont l’existence a été révélée publiquement le 24 octobre 1990 par le Premier ministre italien Giulio Andreotti.
Gladio a été mis en place dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale sous l’égide de la CIA et du MI6, comme structure de l’OTAN répondant directement au SHAPE. Cette structure avait comme fonction de « rester derrière » en cas d’invasion soviétique, afin de mener une guerre de partisans. Dans cet objectif, des caches d’armes étaient disposées un peu partout. (source)
Vous comprendrez clairement que nos gouvernements et les services secrets sont prêts à tuer de leur propre population pour avancer leur sombre agenda.
Provocation de l’Irak
Vous pensez peut-être que ces techniques ne sont plus utilisées de nos jours. Rien n’est moins certain. En février 2006, des documents divulgués font état d’une conversation entre Tony Blair et George Bush à propos de différents scénarios pour essayer de provoquer Saddam Hussein. Une option était de peinturer un avion d’espionnage américain avec les couleurs des Nations Unies et de le faire voler au-dessus du territoire irakien en espérant que Saddam l’attaquera pour ensuite exploiter l’évènement dans le but de rallier l’appui international pour l’invasion de 2003.
Conclusion
La compréhension et l’acceptation de cet état de fait nous poussent à changer de paradigme. Nous savons tous que nos gouvernements et les services secrets nous mentent, avec l’aide des médias, mais il y a une ligne qui pour plusieurs est difficile à franchir: c’est de se rendre compte qu’ils sont également capables et prêts à sacrifier plusieurs d’entres nous pour justifier leurs agendas. Triste réalité, mais non moins véritable.
À la lumière de tout ceci, est-ce si difficile de concevoir que les attaques du 11 septembre 2001 furent aussi du terrorisme d’état et non pas le fait de l’Al Qaïda, comme le dicte la théorie de conspiration officielle? Serait-il si surprenant que ces attaques auraient pu être organisées par le gouvernement américain lui-même, afin de pouvoir justifier ses opérations militaires depuis 2001 dans le cadre de la guerre au terrorisme et faire voter des lois liberticides au nom de cette lutte anti-terroriste allant jusqu’à autoriser la torture? On trouvait en effet la motivation dans ce rapport nommé le Project for the New American Century (Projet pour le Nouveau Siècle Américain - PNAC), qui est un think tank néoconservateur américain:
«Further, the process of transformation, even if it brings revolutionary change, is likely to be a long one, absent some catastrophic and catalyzing event – like a new Pearl Harbor.» (De plus, le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, sera probablement long en l’absence d’un événement catastrophique et catalyseur - comme un nouveau Pearl Harbor).
Gardez l’oeil ouvert, car les mêmes types d’accusations mensongères qui ont été utilisées pour nous vendre la guerre contre l’Irak en 2003 sont maintenant portées contre l’Iran et il ne serait pas surprenant du tout qu’on assiste à une autre fausse attaque terroriste blâmée sur le dos large des Iraniens et de ce fait, justifier cette attaque que les israéliens et les Américains veulent depuis si longtemps.
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EkFVFkupVFgdiXPxiJ.shtml
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